Investissement Financier

Investissement Financier | 01-06-2018

ACTUALITES FINANCIERES

Retour aux fondamentaux

Les marchés actions ont poursuivi leur rebond, en progressant de près de 10% depuis les plus bas de la fin du mois de mars.

Cette hausse fait écho à une accalmie sur le front des tensions commerciales entre les Etats-Unis et ses partenaires, qui a pris la forme d’un délai supplémentaire dans l’application des taxes douanières sur l’acier et l’aluminium, et plus récemment de l’annonce d’accords avec la Chine. Cela a permis aux investisseurs de se focaliser sur les fondamentaux des entreprises, qui ont signé des bons résultats au premier trimestre.

En Europe, après une légère détérioration de l’activité en début d’année suite à un quatrième trimestre très porteur, les indicateurs semblent maintenant se stabiliser à un niveau élevé, toujours en cohérence avec une croissance mondiale proche des 4%.

L’inflation sous-jacente (hors éléments volatils : pétrole et alimentation) ne décolle toujours pas, s’établissant à 0.7% en avril (en glissement annuel).
Cela contribue au ton conciliant de la Banque Centrale Européenne («BCE»), qui a repoussé l’hypothèse d’une inflexion anticipée de sa politique monétaire.

L’Italie revient sur le devant de la scène politique : le mouvement 5 étoiles, parti «anti-système» et la Ligue, classée dans l’extrême-droite, ont présenté un programme de gouvernement commun. Il se caractérise par un rejet de l’orthodoxie budgétaire prônée par Bruxelles, privilégiant la relance budgétaire et donc un creusement des déficits.

La réaction des marchés est restée modérée : certes, les actifs italiens (actions et obligations) ont baissé mais il n’y a pas eu de contagion aux autres actifs européens. Au contraire, cette situation politique délicate pour l’Europe a pesé sur la monnaie unique, ce qui favorise justement les entreprises européennes exportatrices.

Il n’empêche que la situation n’est pas à prendre à la légère car l’Italie représente une part importante du PIB de la zone Euro. A ce stade, les investisseurs espèrent que les réalités financières finiront par peser dans la balance vers plus de rigueur.

L’économie américaine ne cesse quant à elle de surprendre. Les entreprises américaines ont vu leurs profits fortement progresser au premier trimestre, et les indicateurs d’activité continuent de témoigner du dynamisme de l’économie. Le PIB du premier trimestre a ainsi dépassé les attentes en progressant de 2.3% au premier trimestre, contre 2% attendu.

L’inflation sous-jacente s’établit à 2.2% en rythme annualisé, atteignant ainsi l’objectif de réserve fédérale américaine («Fed») de 2%. Les officiels de la Fed conservent une attitude conciliante, se disant prêt à tolérer une inflation supérieure à 2% sans accélérer notablement le rythme de hausses des taux d’intérêt.

La bonne santé de l’économie américaine s’accompagne d’une hausse des taux longs américains, qui ont passé la barre des 3%. Le niveau des taux longs restera une donnée à surveiller, car une hausse trop forte pourrait à terme fragiliser les acteurs économiques les plus endettés.

La guerre commerciale avec la Chine n’aura finalement pas lieu. La Chine et les Etats-Unis sont parvenus à un accord de principe, qui satisfait aux souhaits de Donald Trump de réduction du déficit américain de 200 milliards de $. Les investisseurs ont salué la nouvelle, et commencent à s’habituer à la «méthode Trump» qui consiste à taper fort du point dans un premier temps puis négocier dans un second.

C’est peut-être pour cette raison que le retrait des Etats-Unis de l’accord iranien sur le nucléaire a peu fait réagir les marchés. L’impact économique reste certes limité, mais l’impact géopolitique est plus incertain, dans une région propice à l’embrasement.
Suite à l’annonce du retrait, le pétrole a continué sur sa tendance haussière, le baril de Brent atteignant les 80$.

Les difficultés possibles sur l’exportation du pétrole iranien, ainsi que des problèmes au Venezuela, dans un contexte où la demande reste bien orientée du fait de la croissance mondiale, constitue un facteur de soutien pour les prix de l’or noir.

Notre sentiment sur les marchés

Après un premier trimestre en demi-teinte en Europe, les indicateurs macro-économiques se stabilisent. Cela milite pour un rattrapage des actions européennes vis-à-vis des actions américaines, tandis que la baisse récente de l’euro renforce leur attractivité. L’univers obligataire reste toujours peu porteur en Europe, tandis qu’au Etats-Unis, le rendement de l’obligation d’Etat à 10 ans pourrait commencer à séduire les investisseurs recherchant un peu de sécurité.

Il faudra néanmoins surveiller ce niveau, car tout emballement pourrait peser sur les acteurs économiques les plus fragiles. La hausse possible de l’inflation est également un sujet à surveiller puisque la hausse des prix du pétrole pourrait y contribuer, et forcer la Fed à devenir plus restrictive dans sa politique, ce qui serait sans nul doute douloureux pour les actions.

Les risques restent donc nombreux, ce qui a tendance à rendre les marchés plus nerveux et confère à l’année 2018 un caractère bien plus volatil qu’en 2017.

La sélection des meilleurs gérants actifs demeurent selon nous la réponse adéquate pour une allocation efficiente dans des périodes d’incertitude.

Focus sur l’offre Investissements Financiers Personnalisés («IFP»)

L’IFP est une stratégie financière à moyen – long terme conçue par Olifan GROUP pour optimiser le rendement tout en maîtrisant le risque de vos investissements financiers. L’offre IFP est mise en place via une option de gestion que nous avons confié à deux sociétés de gestion sélectionnée par Olifan Group : La Financière de l’Arc et La Française AM.

Perspectives et positionnement des deux sociétés de gestion :
La Française AM
Les gérants restent positifs sur les perspectives après des résultats d’entreprises globalement bons au premier trimestre, tandis que le niveau de croissance dans le monde reste élevé (proche de 4%).
Les gérants surveillent néanmoins la hausse des taux longs aux Etats-Unis, qui pourrait amener du stress sur les marchés dans le cas d’une hausse trop rapide (coût de financement des entreprises ainsi qu’arbitrage possible des actions américaines vers les obligations si les taux deviennent de plus en plus attractifs)
Les prix du pétrole restent un point de vigilance également car ils peuvent amener de l’inflation et une politique plus restrictive de la part de la Fed. En conséquence, les gérants ont augmenté leur position dans les obligations indexées à l’inflation.
Sur la partie actions, ils ont renforcé les actions japonaises, qui avaient pris du retard sur l’Europe et les Etats-Unis.
Les actions et obligations émergentes ont récemment souffert en réaction à la hausse du dollar, mais les gérants pensent que le mouvement fut rapide et exagéré et donc représente plus une respiration de milieu de cycle pour les actifs émergents, qui conservent leur l’intérêt dans un portefeuille.

Financière de l’Arc
Les portefeuilles se sont bien repris depuis les plus bas à la fin mars.
La position sur le fonds Blackrock World Energy a gagné près de 20% depuis le 26 mars, et + 7.64% depuis le début de l’année et valide la conviction des gérants que la contrainte sur l’offre conjuguée à la croissance synchronisée dans le monde finirait par amener une hausse des valeurs pétrolières.
La position sur les foncières via le fonds Martin Maurel Pierre Capitalisation délivre également une bonne performance : +7.31% depuis le 26 mars et + 2.02% depuis le début de l’année.
Cette position plutôt défensive amène de la diversification au portefeuille : si les taux baissent en Europe (car l’économie se détériore ou le risque géopolitique s’amplifie) les foncières devraient s’apprécier car leur valorisation est affectée positivement par une baisse des taux. Si la phase de croissance stable continue, l’inflation devrait graduellement augmenter et se refléter dans les loyers des biens, et donc se traduire dans la valorisation des foncières.
Plus globalement, le biais cyclique du portefeuille assure un franc rebond depuis le 26 mars.

RAPPROCHEZ VOUS DE VOTRE CONSEIL OLIFAN POUR ETUDIER L’ORIENTATION ADAPTEE A VOTRE EPARGNE

Rédigé par Nicolas Boutry, Partner & Directeur de l’Expertise Investissement Financier Olifan GROUP

Achevé de rédiger le 23 mai 2018
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